Démarche
Je m’intéresse à la pierre comme matériau d’expression tant pour sa force brute, pour sa beauté esthétique et son infinie possibilité de traitements de la matière, que pour l’approche de l’œuvre par la taille directe.
Présentement, ma réflexion se porte sur les archétypes animaliers dans la représentation humaine. Cela donne lieu à des hybridations entre les deux. De ces hybrides, une mixité symbolique se dévoile. Parfois, c’est la bête qui s’accouple à d’autres bêtes donnant naissance à une multiplicité d’espèces nouvelles.
Parmi les thèmes que j’ai privilégiés, celui du travail du buste fût central et s’attachait à souligner des archétypes associés à la représentation de la femme. Je recherche l’essentiel du corps pour en exprimer la totalité.
Mon intervention nourrit d’émotions cette idée de représenter la diversité dans l’univers féminin, d’une façon directe et accessible par le biais d’une esthétique des figures et des formes.
C’est dans le mouvement post-moderne que s’inscrit un certain discours féministe qui tente de cerner et inclure la diversité et la spécificité des femmes. Il y a une mouvance de recoupements nécessaires dans le temps et l’espace pour l’exprimer. En ce sens, si mes œuvres peuvent référer à des époques, mon cadre est définitivement contemporain.
J’alterne aussi entre la figuration et l’abstraction. Sous les thèmes des pendules, ainsi que de la suspension, je questionne les notions de poids qu’on associe généralement à la pierre. Par le biais de cette suspension, de la géométrie parfois, de la recherche de la ligne pure, je suscite l’idée de l’équilibre et je crée un jeu entre la matière et l’esprit du spectateur. Comme le « fil à plomb » duquel ils se sont inspirés, les pendules portent en eux le centre de celui ou celle qui l’observe et l’invite à créer son propre langage personnel.
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- Le rêve du Chat-Lion. (2014) Calcaire de Noto. Oeuvre réalisé en Sicile lors du premier symposium de sculpture su pierre « Lapideo ». Le lion aux allures de chat rêve qu’il est un oiseau. Sur les faces de la pierre on le voit qui prend son envol et finit par retrouver un autre oiseau. Durant ce symposium, des enfants jouaient continuellement autour d’une piscine. Cette sculpture ludique fait l’éloge de l’imaginaire.
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« Torsade » (2008) Marbre de Phillipsburg. 10 x 5 x 3
Inspiré des « fils à plomb », « torsade » recherche l’équilibre.
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« 100 millions d’années ; survivre » (2017) Marbre et acier.
L’oeuvre s’appelle “100 millions d’années ; survivre » Elle a été inspirée d’abord de la pierre qui par sa couleur et sa forme semblait porter en elle la tête d’un crocodile. Ces animaux ont vécu aux côtés des dinosaures entre 235 et 35 millions d’années avant notre ère. Alors que les dinosaures ont péri, ceux-ci se sont adaptés, ont évolué et nous les rencontrons à notre époque.
Pourquoi un crocodile ? Alors que je portais en moi des images de notre planète mise à l’épreuve par tant d’assauts et d’irrespect, j’ai pensé que le crocodile qui s’imposait à moi représentait un bel exemple de la force de la vie. Ainsi, le crocodile représente cette résilience à traverser le temps. Dans l’œuvre, sa colonne est une colonne au sens anatomique, mais elle est le symbole de l’ADN. Le crocodile a survécu parce qu’il s’est adapté. Voici donc la clé de la résilience.
Cette sculpture représente pour moi l’espoir dans notre capacité comme individu de s’adapter et surmonter la menace à l’espèce humaine. Il s’agit aussi par sélection naturelle, d’accepter que l’être aux capacités les plus adaptatives aura la mission de porter la chaine de l’ADN… dussions-nous disparaître !
C’est une œuvre qui représente la force de la vie dans ce qu’elle a de plus instinctif.
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« Migrations » (2019)
Marbre de Vérone et marbre du Vermont. Socle : aluminium.
Dimensions : 22 X 6 X14 + socle.
En 2017, lors d’un voyage vers les îles Mingan, j’ai rencontré la poétesse Rita Mestokosho qui m’a raconté comment les saumons et les chevreuils ont perdus leurs routes migratoires à cause de toutes les interventions destructrices sur la nature. cette histoire a fait écho pour moi à tous les humains forcés de quitter leur pays d’origine et de tenter de se retrouver une route de survie. L’oeuvre « migrations » témoigne de ce drame.
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« La route des étoiles » (2019)
Marbre de Phillipsburg. 18 X 7 X 12
« La route des étoiles » exprime l’idée d’Hubert Reeves que l’humain est une poussière d’étoiles.
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« Vivre ou mourir » (2018)
Calacaire de St-Marc.
Cette sculpture questionne l’idée de la mort et/ou de la naissance. Lorsque nous mourrons, naissons nous à autre chose? Lorsque nous naissons, mourrons nous à quelque chose? À vou sde décider si le personnage s’enfonce ou émerge!
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« Corail »
Albâtre. (2013)
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« Sacre de la femme, de l’air et de la terre »
Calcaire de St-Marc, marbre du Portugal, et cornes de chevreuils.
Une femme hybride qui a un bec d’oiseau symbole de l’air et des cornes de chevreuils, symbole de la terre. Femme hybride et sacrée.
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« Tribu » Marbre de Phillipsburg, de Marbleton, de Gatineau; calcaire de Montréal,
L’oeuvre s’appelle “Tribu”. Elle a été inspirée d’une nuit oû, j’ai rêvé aux douze tribus d’Israël. Douze
guerriers représentant chacune de ces tribus se rencontrait dans un immense champ à la levée du jour. Dans mon
rêve, j’avais l’impression d’assister au commencement de l’origine humaine. Je dis “guerrier” car ils étaient tous
et toutes revêtus d’armures et de casques. Cependant le climat entre eux était très paisible et respectueux.
La sculpture de ces têtes représente pour moi la rencontre de ces êtres tous différents les uns des autres mais
accueillants de ces différences. C’est une oeuvre qui représente la communauté dans ce qu’elle devrait être dans
son essence d’unité.
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« L’éveil » (2017)
Calcaire de Noto. 8 X 5 X 4 pi.
Oeuvre réalisé en Sicile lors du symposieum Lapideo 4. Une jeune fille est protégée par un dieu qui porte un coeur ouvert sur sa poitrine. Derrière elle, un ours en peluche, quitte la scène. C’est l’image de l’enfant qui grandit et qui doucement délaisse les images de l’enfance. Elle grandit dans la confiance de la présence du « plus grand que soit »…
